A la sortie de l’archipel du Cap Vert, les premiers bateaux de la course naviguent toujours en escadrille rapprochée, à des vitesses encore très rapides. Jeu de chaises musicales en tête des classements, Neutrogena, le plus à l’Est, s’est emparé des commandes quand Hugo Boss, le plus rapide et le grand perdant depuis hier, investit pour l’avenir.
Une nuit de belle glisse pour tous les concurrents de la Barcelona World Race. A l’avant comme à l’arrière de la course, les alizés de Nord-Est ont donné des ailes et du sourire aux IMOCA 60. Flashé à 21 nœuds dans la nuit, Hugo Boss travaille fort et se moque pour le moment de sa rétrogradation au classement, cinquième, à 65,8 milles de Neutrogena, le lauréat de la nuit.
Plus à l’Est que leurs adversaires, Guillermo Altadill et José Muñoz ont fait jusqu’à présent le choix du chemin le plus court sur ce tour du monde quand Alex Thomson et Pepe Ribes l’allongent, capitalisant, peut être sur les prochains jours. GAES (3e) qui a croisé dans la nuit Neutrogena a empanné pour se recaler également plus à l’ouest. Encore au Nord de l’archipel capverdien, Renault Captur (4e) a pris connaissance ce matin des 20 minutes de pénalité infligées par le comité de course, relatif à leur traversée du rail montant du détroit de Gibraltar, une enfreinte au règlement. Jörg Riechers et Sébastien Audigane ont jusqu’à l’équateur pour réparer la pénalité.
Les pythies de la météo semblent s’accorder pour prédire une descente vers le Pot au Noir dans des vents faiblissant, 20 nœuds cet après-midi quand même, 15-20 nœuds ce soir, pour tomber à 10 nœuds demain autour de la latitude 5 degrés Nord.
Mais en attendant, ça pulse ! A l’arrière également, bénéficiant de pression, Bruno et Willy Garcia (7e), à bord de We are Water, sont revenus à 80 milles de One Planet One Ocean & Pharmaton (6e). Malgré la perte de son grand spi, Spirit of Hungary a plongé entre les îles Canaries et a comblé de 100 milles son retard sur les premiers depuis la veille. Nandor Fa et Conrad Colman devraient néanmoins accuser environ trois jours de retard au passage de l’équateur.