Depuis que la société de Sir Keith Smith Open Sports Management a acquis les droits commerciaux de la Classe IMOCA, un des objectifs clés a été d’améliorer la communication et la partage des histoires exceptionnelles qui se déroulent en haute mer, à destination des médias à terre.

Comme Sir Keith le rappelle :  » Vous entendez les histoires des skippers une fois qu’ils sont de retour à quai et elles sont vraiment incroyables. Bien mises en forme et bien racontées, elles pourraient vraiment attirer un très large public”.

Pour y remédier, l’IMOCA Ocean Master New York to Barcelone Race sera le premier événement majeur de la Classe IMOCA où les équipages en double prendront à leur bord un media man.

Les reporters embarqués / équipiers médias sont apparus lors des deux dernières Volvo Ocean Race. Ils se sont avérés des interfaces vitales entre les médias, les fans à terre et les équipages des bateaux.

Andres Soriano a un pied dans les deux camps. Il a navigué sur la dernière Volvo Ocean Race en tant que media man à bord de Team Sanya avec le skipper Mike Sanderson. Andres se joindra à Guillermo Altadill et José Muñoz à bord Neutrogena pour cette transat vers Barcelone.

Pour Soriano, marin depuis de longues années, le travail à bord de Team Sanya était “un rêve devenu réalité” alors qu’il venait d’acquérir un diplôme de “médias et communications”, avec la photographie comme spécialité.

 » Depuis que je suis tout petit, la Volvo Ocean Race a été ‘ mon Everest ‘ “, se souvient-il. “ C’était l’occasion la plus incroyable, non seulement pour faire quelque chose que je voulais faire depuis très longtemps, mais également pour contribuer, attirer plus de personnes et plus de sponsors vers la voile sportive, que j’aime “.

Être media man à bord d’un voilier de course mené tambour battant à travers les océans n’est pas aussi glamour qu’on pourrait l’imaginer. Pendant la Volvo Ocean Race, les media men n’ont pas le droit d’aider à la bonne marche du bateau, en aucune façon, et en plus de leur responsabilité journalistique, ils doivent cuisiner pour l’équipage et nettoyer le bateau. Les chanceux ! Pour cette course plus courte entre New-York et Barcelone, les règles sont moins draconiennes. Les medias men n’ont simplement “pas le droit de contribuer à la course” [ LESLIE – QU’EST-CE QUE LE TEXTE EXACT ]. Il s’agit de donner à l’équipage de la flexibilité pour qu’il se sente à l’aise et laisse le media man faire ce qu’il a à faire.

Et il y a des occasions où les mains du media man sont nécessaires. Moins de 24 h après le départ de la dernière Volvo Ocean Race, Team Sanya était à deux doigts de sombrer après avoir subit une importante voie d’eau au large de la côte espagnole. Comme le raconte Soriana : “Je me souviens avoir une caméra dans la main, une GoPro sur la tête alors que je maintenais la pompe de cale en place pendant que nous rejetions l’eau hors du bateau. Et j’interviewais quelqu’un en même temps !”

Si une partie du travail est consacré à s’accommoder de positions inconfortables et précaires pour obtenir “l’image”, en pratique, la plus grande partie du temps se passe dans le fond du bateau, devant l’écran d’ordinateur, à éditer des photos et des vidéos pour s’assurer ensuite qu’elles sont bien transmisent à terre par l’intermédiaire d’un matériel sattelite sophistiqué installé à bord. C’est une opération simple à terre mais beaucoup plus compliqué à bord d’un puissant voilier de course, fonçant à travers l’océan à des vitesses vertigineuses et s’écrasant régulièrement contre les vagues. C’est un travail qui exige un estomac de fer.
“ Touchons du bois …. Je n’ai encore jamais eu le mal de mer, pas même sur la Volvo “, poursuit Soriano.  » Mais j’ai grandi sur les bateaux, ce qui aide beaucoup. Vous devez connaître votre corps : Il ya plusieurs façons de lutter quand vous ne vous sentez pas bien. Si c’est une mauvaise nuit ou une journée difficile, alors vous devez aller sur le pont pour prendre l’air. Il s’agit de ne pas se laisser atteindre au point de tomber malade, car alors vous devenez un sujet de préoccupation pour l’autre équipe “.

Et ça, précise-t-il, c’est la partie la plus difficile du travail. “ Etre le membre d’équipage qui n’est pas autorisé à aider est assez difficile si vous êtes marin. Une de mes priorités au cours de la Volvo était d’essayer de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour faire que les garçons n’aient jamais l’impression que j’étais un passager à bord « .

Mais l’expérience à bord est également essentiel : “Vous devez être à l’aise sur un bateau d’abord parce qu’avant même de penser à sortir votre appareil photo, vous devez en savoir assez pour vous assurer que vous êtes debout au bon endroit, en vous accrochant au bon élément, de sorte que la sécurité ne soit pas votre souci premier. Alors seulement pouvez vous concentrer sur l’obtention du meilleur cliché”.
Une autre personne avec de bonnes références est Enrique Cameselle, équipier média à boed de GAES aux côtés d’Anna Corbella et de Gérard Marin. Ce sera la première fois que Cameselle endossera ce rôle, mais il est arrive avec une solide expérience de marin et connait très bien les bateaux. Il connait également très bien les IMOCA 60 puisqu’il a été équipier à terre pour Renault ZE, le bateau de Pachi Rivero et Antonio Piris lors de la dernière Barcelona World Race.

“ Le travail d’équipier média est nouveau pour moi, mais c’est une opportunité qui me séduit “, dit Cameselle.  » J’ai toujours été intéressé par la photographie et la vidéo, donc je suis confiant dans ma capacité à faire un bon travail . « 

“ L’envoi des images à partir du bateau est plus difficile, parce que vous êtes tributaire de facteurs externes que vous ne pouvez pas contrôler vous-même. Le travail d’édition ne me dérange pas, puisque j’ai déjà travaillé avec différents logiciels. Pendant les jours précédents le départ, je ferai les derniers essais et vérifications pour m’assurer que tout fonctionne correctement “.

URL: imocaoceanmaster.com