Alors que Maite Fandos, adjointe au maire de Barcelone, donnait le signal pour le coup de canon qui lançait la procédure de départ, les conditions de vent étaient très légères. Heureusement, les quatre IMOCA 60 étaient aidés par un courant de deux noeuds pour passer la ligne et s’engager sur un parcours de 15 milles nautiques, en direction de la Statue de la Liberté puis de l’entrée du port avant de revenir vers la une bouée mouillée près de la ligne de départ avant d’entamer un second tour.
Avec une flotte s’étalant sur le Hudson River juste après le départ, chacun des bateaux prenait tour à tour la tête à mesure que la brise entrait progressivement au moment où la flotte passait au niveau de Battery Park. C’est Hugo Boss qui touchait le vent le premier et en profitait pour s’échapper.
“C’était super aujourd’hui”, commentait le co-skipper américain Ryan Breymaier. “A Manhattan, avec l’équipe Hugo Boss, quelle journée de succès, c’est juste incroyable ! Nous avons eu une super météo, très légère au début mais nous avons réussi à prendre un départ correct et quand la brise est rentrée, nous l’avons touché juste un peu avant tout le monde et c’était gagné. Deux tours plus tard, nous étions toujours devant”.
Bien qu’Hugo Boss ait réussi à s’échapper loin devant le reste de la flotte, la course était loin de n’être qu’une procession. Une fois la brise thermique installée après le départ, GAES Centros Auditivos marchait bien. Le co-skipper Gérard Marin expliquait : “Nous étions en tête mais nous avons confondu une bouée avec une marque de parcours”. Ils ont été obligé de faire demi tour pour la passer correctement mais sont passés en dernière position. “Après, nous avons décider de nous relâcher un peu et avons laissé nos invités apprécier la course, prendre un peu les commandes du bateaux…”
Bien que les bateaux ne soient autorisés qu’à utiliser que les voiles montées sur enrouleurs, certains ont eu malgré tout quelques problèmes et lors du deuxième tour, le Code 0 de Neutrogena à commencé à se dérouler.
“C’est dommage que nous ayons eu ce problème avec notre Code 0”, déclarait le co-skipper espagnol Guillermo Altadill. “Nous avons dû abattre, le dérouler et l’enrouler à nouveau. Après ça, nous avons perdu nos possibilités de revenir sur Hugo Boss”
Ce problème a permis aux Français de Safran de revenir brièvement en deuxième position avant que Neutrogena ne reprennent sa place, laissant le bateau de Marc Guillemot et Morgan Lagravière rentrer au port en troisième position.
“Nous étions très nombreux à bord – 12 personnes”, expliquait Guillemo. “C’est assez rare sur ce genre de bateaux, mais au moins nos invités ont pu apprécier une magnifique navigation à la voile dans la baie de New York, une chose que l’on ne fait pas tous les jours. Nous nous sommes principalement concentrés sur notre plaisir d’être en mer”
Même si la victoire d’Hugo Boss est bonne pour le moral, l’équipe ayant tout juste récupéré de son démâtage, l’objectif de la journée était avant tout de donner du plaisir aux invités.
Une des personnalités invitées à bord d’Hugo Boss était Jimmy Graham, jeune star de la NFL (football américain) jouant pour les New Orleans Saints. Graham à déclaré que c’était sa première navigation depuis de nombreuses années – enfant, il a grandit en naviguant à la voile légère dans les canaux intérieurs de Caroline du Nord.
“J’avais l’habitude de naviguer sur un bateau beaucoup plus petit et beaucoup plus lent. Aujourd’hui, c’était vraiment incroyable, une expérience que je n’oublierais jamais. Je suis accro à la voile maintenant. Cela va devenir une obession de plus – ce qui est bien et mal ! Ce bateau [Hugo Boss] est particulier et si rapide ! C’est un incroyable vaisseau, fait pour la vitesse pure. Vous pouvez le sentir quand vous êtes à bord”.
Graham a néanmoins été beaucoup sollicité à bord; “Comme j’étais le plus grand, j’étais à la colonne de winch et à chaque fois qu’il fallait border une voile ou déplacer une voile, je le faisais ! Cela a donc été une expérience particulière et peut-être qu’avec un peu de chance, j’aurai l’occasion de faire une sortie au large dans un vent souffle à 30 noeuds et de grosses vagues !”
Ses amis de l’équipe Hugo Boss ont été impressionné par leur grinder de plus de 2 mètres. Comme l’a relevé le co-skipper espagnol Pepe Ribes : “Je n’ai jamais vu un grinder aussi puissant. Il ne donnait jamais l’impression de fatiguer – j’étais fatigué rien qu’en le regardant !”
Le prix Hugo Boss Watches pour les vainqueurs du jour s’élevait à 10 000 dollars américain, qui pourront être distribué à l’oeuvre de charité choisie par l’équipe victorieuse. Le choix d’Hugo Boss était Angel Flight, une agence internationale dont les membres apportent le transport gratuit aux malades qui en ont besoin et assure d’autres missions de services communautaires.
Comme le révélait Jimmy Graham : “Angel Flight es une organisation qui transporte des enfants malade dans des endroits où ils peuvent recevoir de meilleurs soins. Je suis très enthousiasmé par cela et je me sens proche de ces actions car je suis moi-même pilote”.
Sir Keith Mills, fondateur et président de Open Sports Management, qui détient les droits commerciaux de la classe IMOCA et qui organise l’Ocean Masters New York to Barcelona Race commentait : “C’était une journée très enthousiasmante – un jour parfait avec une jolie brise et une course inshore autour de la Statue de la Liberté, ce qui est prometteur pour un magnifique départ dimanche. Tout le monde a passé une très belle journée.
“Quand nous avons signé notre contrat avec l’IMOCA, c’était dans le but d’amener plus d’équipes et de courses internationales. C’est la première course où nous avons été en mesure de réaliser cela – et c’était une belle occasion de montrer ces bateaux et des courses d’IMOCA 60 dans une destination aussi formidable que New York. C’est j’espère le début de beaucoup d’événements de ce genre à venir”.
Dédut de course : 12:10 ET
Heures d’arrivée :
Hugo Boss – 14:30:30
Team Neutrogena – 14:36:00
Safran – 14:40:10
Gaes Centros Auditivos – 14:41:10